Mon parcours débute dans les allées de la bibliothèque… et dans une brouette !

Petite, je quittais l’école pour rejoindre ma grand-mère bibliothécaire. J’aimais conseiller les enfants du quartier sur les merveilles que j’avais déjà lues lors des astreintes du mercredi.

Au printemps, j’accompagnais mon grand-père au potager pour les travaux de jardinage. Le temps du trajet, il me transportait dans sa brouette et, au milieu des outils, un volume du bon usage de la langue française à laquelle il était tant attaché était glissé afin que je lui lise quelques passages pendant qu’il désherbait..

Adolescente, j’ai détesté les mots ! Peut-être parce que les libertés que je prenais avec la langue étaient source de conflits et de « dégainage » d’encyclopédie !

À vingt ans, la passion m’a rattrapée. J’ai obtenu mon Titre professionnel de lectrice-correctrice au sein du CEC (Centre d’écriture et de correction). Une fierté et sans doute un bel hommage à mes grands-parents.

Puis la vie m’a elle aussi rattrapée. Et d’autres passions sont venues l’enrichir.
Allez savoir comment, je suis devenue organisatrice dans l’événementiel !

D’expositions en conférences, de concerts en festival, le rythme était soutenu.
Un changement de région m’a plus tard ouvert les portes d’un petit centre socioculturel de campagne, et l’organisatrice de grands événements s’est concentrée sur les loisirs des familles du secteur en tant qu’animatrice famille et vie associative.

Malheureusement, le secteur de l’animation sociale est difficilement compatible avec une vie de famille. J’ai eu envie, moi aussi, de goûter aux week-ends en famille.
Suite à une remise à niveau en langue des signes, ma seconde langue maternelle, je suis devenue formatrice en langue des signes.

Après quelques années à jouer des mains auprès d’un public varié, j’ai intégré le collège Lamartine. Aujourd’hui éducatrice de vie scolaire, je suis également rédactrice web du site internet de l’ensemble scolaire depuis six ans.

Cette situation professionnelle m’offre du temps. Du temps que j’ai utilisé pour ma famille, mais également pour cultiver ma passion première : les livres et les écrits.
Je me suis formée en techniques littéraires, puis après une remise à niveau en correction auprès de l’EFLC (École française de lecteur-correcteur) en simultané avec mon ancien formateur du CEC aujourd’hui à la retraite, j’ai officialisé mon activité de lectrice-correctrice.
Je n’avais pas imaginé que ce que je pensais n’être qu’une activité complémentaire se développe aussi vite à l’ère de l’intelligence artificielle. Je suis sollicitée pour la correction de romans ou d’essais tout autant que pour de la rédaction ou encore pour de la correction de sites internet et documents professionnels.

La formation d’infographiste — metteur en page est pour moi une suite et un complément logique à ma profession de correctrice.

À bientôt, au détour d’une page.

Élodie